Hier soir s’est déroulé à Hakahau, sur le parvis de la mairie, la veillée internationale aux chandelles en mémoire des personnes décédées du SIDA en Polynésie et dans le monde entier.
Lors de la dernière veillée organisée à UA POU en 2001, en association avec “Agir Contre le Sida”, 56 bougies avaient été allumées. Cette année, malheureusement, 16 de plus devront brûler, portant à 72 le nombre de personnes mortes du SIDA sur le Territoire.
Malgré ces chiffres préoccupants, faute est de constater, qu’à UA POU, les gens ne se sentent toujours pas concernés, bien que le virus soir déjà présent sur l’île et aux Marquises. Seulement, une vingtaine de personnes étaient présentes : une représentante de la municipalité, un représentant de la paroisse catholique, l’infirmière libérale de l’île, un garde mobile, 5 touristes, environ 5 habitants de Hakahau et le groupe traditionnel de Claire.
La cérémonie a commencé par une prière et un chant religieux, suivis par un “mave” au son du “pahu” pendant l’allumage des 72 bougies, d’un “pope” (chant pour les morts) écrit pour l’occasion par Toti TEIKIEHUUPOKO de l’Académie Marquisienne. Rosita (adjointe au Maire) a fait un discours en Marquisien, suivi d’une minute de silence. Puis tout ce petit monde s’en est allé en laissant les bougies se consumer seules dans la nuit marquisienne. Un jeune Marquisien, encore amer du peu de monde présent s’est alors écrié : “faut laisser les bougies là, jusqu’à demain, pour faire voir aux gens que nous avons fait quelque chose!” Nous avons donc laissé les bougies… en espérant qu’elles contribuent à éclairer les consciences.