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UA POU est une petite île des Marquises Nord d'environ 2.000 âmes, perdue dans le Pacifique Sud, à 1347 km au Nord Est de Tahiti. Pour s'y rendre, 3 heures d'ATR sont nécessaires pour relier TAHITI à NUKU HIVA, puis si vous avez de la chance, un petit coucou vous emmènera
jusqu'à nous en 20 minutes si tout va bien...

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samedi 29 décembre 2007

Festival des Marquises : Ouverture

Si vous voulez lire le commentaire du Président du Festival cliquez ci-dessous:


Avant que l'on ne me brûle sur un bûcher comme envoyé du Diable, moi le "haoe" (étranger) venu du Nord, je mets en ligne ces 3 dernières séries de photos du 7° Festival des Marquises (en espérant que ce ne seront pas mes dernières photos aux vues de certains commentaires incendiaires d'anonyme(s) aux relants xénophobes que j'ai reçu ces derniers jours). Mais comme on ne me fera pas taire car je suis une grande gueule du Sud (de Métropole), j'assume jusqu'au bout mes critiques précédentes d'autant plus que certains Marquisiens et pas des moindre en partagent certaines (cf. Toti, Para, Pascal, le Maire de NKH etc...)
Mais après avoir bien critiqué, il faut aussi que j'avoue que je me suis bien régalé tout au long de ce festival. Les Nuku Hiva et Hiva Oa m'ont fait vibrer, les Pascuans emportés dans un autre monde...
Et puis... je l'avoue, lors de l'ouverture, j'ai eu la chair de poule et les larmes me sont venues tant l'emotion était forte lors de la montée des délégations (et plus particulièrement celle de UA POU). Enfin, ai-je le droit moi qui vient du nord d'être ému par une culture que je ne comprends pas? En tout cas, moi je le prends ce droit! Et tant pis pour ceux qui comprennent de travers et qui ont cru que je me permettais de donner des leçons aux Marquisiens ! (c'est bien mal me connaitre)
Mais c'est vrai, nous ne sommes pas de ma même culture et c'est là toute notre richesse. Les cultures, les langues font parties de l'humanité entière et n'appartiennent pas à tel ou tel individu ou tel ou tel peuple. Et comme, je n'ai pas ma langue dans ma poche, je dis ce qui ne me plait pas, ouvertement, en face, en public, comme sur ce blog, pas par derrière, et avec le plus grand respect pour le peuple Marquisien, qui a eu la gentilesse de m'accueillir et de m'accepter avec mes différences. Et ce n'est pas parce que l'on critique un ami pour des erreurs qu'il a commises que l'on doit se fâcher avec lui ou le mépriser.
J'ai vu des choses qui ne m'ont pas plus, moi l'étranger, avec ma culture différente, et j'en ai fait part, c'est mon droit, n'en déplaise à certains, nous sommes encore au sein de la République, jusqu'à nouvel ordre.


Ua Pou




Hiva Oa




Ua Pou









Nuku Hiva


Ua Pou







Nuku Hiva


Festival des Marquises : J 02

Les UA POU à Hohoi


Haka Manu (danse de l'oiseau pour les filles)





Hiva Oa




Soirée "place Toata" à Hakahau





Les Guerriers de Castres (Tarn, Métropole)


Les "amazones" de Castres






Les Rapa Nui pour une fin de soirée magique...





Festival des Marquises : J 03

J 03 encore à Hohoi pour voir les Rapa Nui

Nuku Hiva transportant le Tiki offert à Ua Pou

Léa toujours de bonne humeur!
Les pahu de NKH à pleine puissance !
Haka Pahaka (danse de l'oiseau) (Nuku Hiva)



Les Rapa Nui


Une Rapa Nui (Îles de Pâques, Chili)






Festival des Marquises 2007 : Précisions du Président.

Voilà un commentaire de Ben, Président du 7° Festival des Marquises, que j'ai décidé de ne pas publier mais de mettre en tant qu'article, vu la richesse et l'intérêt de ce texte. Koutau Nui Ben pour cette source de renseignements et de mise au point.

« Le Festival des Arts de Iles Marquises a évolué depuis sa création, devenant peu à peu plus ambitieux et plus complet dans ses objectifs.

MATAVAA o te FENUA ENATA, l’éveil des îles Marquises, thème du premier festival organisé à UA POU en 1986, a donné le nom marquisien du Festival des Arts. Il marquait la volonté sous l’impulsion de l’association culturelle MOTU HAKA o te FENUA ENATA d’assumer pleinement l’héritage culturel marquisien à travers les chants, les danses, les légendes et l’hospitalité des fêtes ancestrales. Les marquisiens (seules les trois grandes îles avaient des groupes de danse) ont réappris à fabriquer et à jouer du tambour, à vivre sans honte une culture longtemps réprimée. Les visiteurs ont été frappés par l’authenticité et la permanence des prestations.

Le Festival, dès 1988 à NUKU HIVA, a été l’occasion de remettre en valeur des lieux archéologiques d’un grand intérêt historique et culturel, laissés à l’abandon depuis la conversion au christianisme dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Devant l’ampleur de la tâche, UKI donna le nom de TEMEHEA au site qu’il construit à côté du «paepae» PIKIVEHINE. La maison marquisienne décrite dans la légende a été reconstruite chronologiquement, c’est-à-dire de la tombée du jour aux premières lueurs du jour suivant, pour les délégations sur le site de PIKIVEHINE à Taiohae. Cette maison marquisienne ainsi reconstruite, symbolisait d’une part la création du FENUA ENATA par les demi-dieux ATEA et ATANUA, son épouse et d’autre part l’importance de chaque élément de la construction et donc de chaque île, dans la solidité de l’union marquisienne. Les danses et les chants ont pris de l’importance, les hommes de TAHUATA sont venus montrer leurs tatouages anciens.

En 1991, à HIVA-OA, le choix a été porté sur la généalogie «MATATETAU» ou la recherche des liens entre les générations et entre les îles (dans la mythologie marquisienne, toute partie de l’univers [ les dieux, les hommes, les astres, les plantes, etc. ] a une généalogie qui permet de la situer par rapport au reste de l’univers). Les groupes de danses se sont étoffés, atteignant une centaine de personnes, sept grands tambours ont été fabriqués et pour la première fois d’immenses plats communautaires traditionnels «IPO» et «HOANA» ont refait leur apparition. Deux sites, le «MEAE OIPONA» à Puamau et le «TOHUA UPEKE» de Taaoa ont été partiellement restaurés et un Tohua à l’ancienne a été reconstitué au centre d’Atuona. Une publication sur HIVA-OA a été faite par l’archéologue Pierre OTTINO et deux expositions sur SEGALEN et des peintres polynésiens ont été présentées au public.

En 1995, à UA-POU, le thème «TE MEVAHA», la dispersion, est un appel à l’ouverture. Pour l’île de HIVA-OA, la première pirogue de style traditionnel reconstituée avait entrepris la traversée jusqu’à UA-POU avec beaucoup de difficultés. Un site archéologique a été restauré et des légendes anciennes ont servi de fil directeur à la plupart des spectacles. La médiatisation tant écrite que télévisée a permis de donner plus d’ampleur à l’événement.

Le Festival de l’an 2000 organisé en décembre 1999 à NUKU-HIVA a confirmé l’ouverture par la présence de plusieurs délégations de Polynésie Française et du Pacifique (Tuvalu, Rapa Nui, Hawaii). On a pu constater une présence permanente et très importante des différents médias. L’accueil traditionnel des pirogues de HIVA-OA, UA-POU et UA-HUKA sur la plage de Taiohae a été le premier temps fort. Pour la première fois, toutes les îles marquisiennes ont présenté des spectacles et les délégations étaient très importantes et bien préparées : le festival a enfin conquis toutes les Marquises. Encore une fois, l’organisation de cet événement a été l’occasion d’acquérir et de restaurer, sous la conduite d’archéologues émérites, des sites grandioses comme «KOUEVA» à Taiohae et «KAMUIHEI» à Hatiheu. Le thème posait la question du devenir des marquisiens à l’aube du troisième millénaire. Ce festival, inscrit dans le cadre des festivités de l’an 2000, a contribué au rayonnement régional de la culture marquisienne. Les participants, auxquels s’ajoutaient les visiteurs et les passagers du paquebot de croisière Paul GAUGUIN et du cargo mixte ARANUI, furent nombreux et enthousiasmés par la magie des lieux et le caractère particulièrement chaleureux et convivial de l’ambiance générale.

En 2003, le Festival de HIVA-OA doit poursuivre la recherche de nouvelles ambitions en mesurant le chemin parcouru. Le programme, en accord avec le thème «TE HEI TEMEII 0 TE ATI ENATA» affiche clairement ces ambitions. Après avoir recherché les traces du passé et remis en valeur une partie du patrimoine marquisien de demain, ce Festival sera une véritable porte ouverte à la jeunesse, aux générations actuelles, pour s’exprimer artistiquement et culturellement dans ses savoir-faire traditionnels (sculptures, tatouages, dessins, gravures, danses, chants…) pour un attachement encore plus profond à ce qui est l’essence même de sa culture.

Pour cette 7ème édition, nous avons retenu « TE TUHUKA » (les maîtres, savants, techniciens). Terme générique définissant les fonctions spécifiques de tous ceux et celles qui détiennent les savoirs, les savoir-faire, ceux qui communiquent avec les Dieux et divinités, ceux qui ont contribué au peuple marquisien de vivre ou de survivre au « HENUA ANANA » : Terre des Hommes.

Ce Festival doit poursuivre la recherche de nouvelles ambitions et perspectives en mesurant le chemin parcouru depuis déjà vingt ans !

Il est essentiel pour nous de mesurer, de sonder et de faire une synthèse sur toutes les actions culturelles traditionnelles acquises par notre jeunesse depuis le premier MATAVAA jusqu’à ce jour.

Le programme, en accord avec le thème « TE TUHUKA » affiche clairement ces ambitions… Chaque TUHUKA possède des dieux tutélaires. Prenons par exemple : pour les « TUHUKA HEE TAI » (maîtres navigateurs) leurs dieux sont TEAHUMOANA, dieu principal de la mer, MOEATAI dieu des navigateurs au loin dont le nom signifie « couché à la mer ». Les incantations, les chants et danses, l’art culinaire, le tatouage, les objets sculptés, les outils servant à naviguer (rames, cops, voiles, pirogues, balanciers…) sont dédiés aux dieux pour obtenir leur protection : tout un rituel !

On nous demande parfois : « A quoi sert un festival culturel ? », nous répondons : « La culture est l’essence même de la vie ou de la survie d’un peuple. Elle nourrit la pensée et l’esprit de l’homme. Elle est le miroir de l’âme ! ».

Le Festival est d’abord la rencontre des Marquisiens autour de leur culture et de leur identité. Même si l’identité culturelle marquisienne saute aux yeux de tous les visiteurs, même polynésiens, il convient de prendre conscience de sa fragilité et de la renforcer. En effet, l’évolution des modes de vie conduit à abandonner certaines pratiques et savoir-faire jugés inutiles ou peu valorisants. Les rapports humains, notamment entre les générations, étant rendus difficiles par une différence d’éducation et de mentalité, la transmission des connaissances traditionnelles doit être repensée et stimulée.

On comprend bien que l’organisation du Festival des Arts des Marquisiens ne correspond pas à un réflexe de repli sur soi mais à un accompagnement de l’ouverture au monde. Cette dernière permet notamment aux marquisiens d’aujourd’hui de mieux percevoir leur originalité culturelle et leur valeur à travers le regard des autres. Elle permet aussi de mieux appréhender leurs liens culturels, affectifs et institutionnels.

Mais le Festival n’est plus seulement une opportunité de rencontre entre marquisiens. Il s’est élargi à d’autres délégations de Polynésie et du Pacifique qui apportent un soutien dynamique à la renaissance de la culture marquisienne.

La médiatisation est aujourd’hui un élément important dans la réussite d’une manifestation d’envergure. Sur le terrain, elle devra être organisée pour qu’elle ne gêne pas le déroulement du festival. Il convient enfin de prendre en compte et de protéger les droits des artistes marquisiens dont les idées sont souvent pillées.

Benjamin TEIKITUTOUA »

01/01/08.

mercredi 26 décembre 2007

Festival des Marquises (2) : La Kata !

Ma réponse à un commentaire sur le 02 Novembre :
C'est fini ? Oui le Festival est terminé, les délégations reparties et la polémique ne fait que commencer ! UNE CATASTROPHE ! Ce Festival fut une catastrophe et une humiliation pour UA POU ! Aucune organisation, aucune logistique, les accueils des délagations lamentables sans pahu (tambour) ni Mave (incantations de bienvenue). Et ne parlons pas des départs des délagations... Heureusement, oui heureusement qu'il y avait les Nuku Hiva et les Pascuans (Rapa Nui) pour relever les danses. UA POU, jadis envié pour ses "haka" et ses chants n'a pas su relever le défi cette année : erreurs dans les chorégraphies, mauvaise syncro des danseurs qui se sont même arrêtés pour reprendre une nouvelle fois, pahu décalés par apport aux chants etc... Au Mon Dieu, je j'avais honte d'être un UA POU !

UA POU
Et oui, à force de crier partout que nous sommes les meilleurs, qu'ici tout se fait au dernier moment, et bien, cette fois-ci, on se l'est bien pris dans le c-- notre arrogance!
Pensez-donc ! A 2h du premier scpectacle d'ouverture, c'était Petero, un Rapa Nui qui finissait les peintures par pochoir sur la piste de danse !!! Au moins 2 programmes imprimés et différents circulaient. Du jamais vu ! Rien n'était prêt. Chaque soir le programme du lendemain était fait au micro à la cloture de la soirée, sous nos yeux : INCROYABLE !!
UA POU
Enfin, heureusement, que la majorité des autres délégations ont présenté des spectacles maginfiques et authentiques. La majorité car, pour d'autres, nous avons eu droit au port du tee-shirt en plein site historique de Hohoi. Décevant et vraiment choquant dans un Festival Culturel !
Messieurs FLOSSE & ESTROSI, Mme Anne Bocquet Haut-Commissaire
Et puis, la politique s'en est quand même mêlée, avec l'absence de notre cher Oscar (remarquez que son absence on commence a y être habitué; espérons que les Marquisiens sauront s'en rapeller dans 2 mois pour le vote) et la lecture de son discours déplacé et presque obcène dans ce cadre là, lut par son sbire Mr Raapoto! Mais Estrosi n'est pas tombé dans ce grossier piège et par une belle pirouette Républicaine a renvoyé la balle en gagnant la partie (et merde ! pourquoi il est pas de gauche celui-là?!!!) Pour une fois, qu'un représentant de l'Etat n'a pas peur de dire les choses!

Rapa Nui
Alors voilà, le Festival de UA POU est terminé. UA POU a manqué le coche et ne s'est fait remarquer que par un manque total de préparation aussi bien dans l'organisation et la logistique , que, (et ce qui est plus grave car il y exellait) par la médiocrité de la qualité d'interprétation de ses danses et chorégraphies.


Alors à qui la faute ? Et bien tout d'abord aux UA POU eux-même! Avec Ben élu comme président du Festival, on ne pouvait s'attendre à mieux. A Monsieur le Maire ensuite qui aurait tout voulu gérer comme d'hab et imposer ses volontés, comme sur le site de Hohoi où il semblerait qu'une partie du site ait été détruite à jamais à coup de bulldoser pour aller plus vite. A Monsieur le Maire aussi qui aurait décidé de diviser le groupe de UA POU en 2 (1 sur chaque site).
Mais par contre rassurez-vous et venez dans 4 ans à Nuku Hiva, car soyons sûr qu'eux au moins, vue la qualité de leur spectacle, ne répèterons pas nos erreurs grotesques.

Les RAPA NUI
En conclusion... et bien je me suis quand même régalé et c'est presque l'essentiel non? Mais tout de même quel gâchi ! Et dire que nous avions 4 ans pour le préparer ce Festival!!! Et tout ce fric !!!
Et puis juste avant de terminer... une petite pîque pour la Dépêche de TAHITI : êtes-vous sûr que nous ayons assisté au même Festival??? Le votre semblait si parfait!!!!!
Bon pour dans 4 ans c'est décidé, je me mettrai sous PROZAC, au moins j'arrêterais de râler et je verrais la vie en Rose !

Tamahao (UA POU dansant pour CASTRES)
Fin